Coucou les
Coucous !
Tout de suite,
SVP, avant que j'oublie : ce samedi le 12 décembre, je serai au Snack Bar
pour un tout petit 2 à 4, et je dis tout petit parce que je cours un demi-marathon
le lendemain matin à 5h00 am! J'y serai donc de 14h à 16h!
Mais le véritable party sera le 25 DÉCEMBRE, avec DJ Big Bad Brune qui égayera votre soirée de Noël avec la plus joyeuse musique du temps des fêtes! Venez célébrer au son de Michèle Richard, Claude Valade, René et Nathalie! Venez vous boire du fort avec Nestor, La bottine souriante, Y'a tu d'la bière icitte et le petit gros des Classels! LE 25 DÉCEMBRE au SNACK BAR BANGKOK, on va se la péter! Et ça sera l'occasion pour vous de rencontrer plein d'autres Québécois, et mes amis Bird, Nang et Tam, que vous voyez sur mes photos depuis des mois. Je leur ai dit qu'on savait faire la fête, mais ils ne se doutent pas à quel point... Alors je compte sur vous pour les traumatiser ben comme faut!
Mais le véritable party sera le 25 DÉCEMBRE, avec DJ Big Bad Brune qui égayera votre soirée de Noël avec la plus joyeuse musique du temps des fêtes! Venez célébrer au son de Michèle Richard, Claude Valade, René et Nathalie! Venez vous boire du fort avec Nestor, La bottine souriante, Y'a tu d'la bière icitte et le petit gros des Classels! LE 25 DÉCEMBRE au SNACK BAR BANGKOK, on va se la péter! Et ça sera l'occasion pour vous de rencontrer plein d'autres Québécois, et mes amis Bird, Nang et Tam, que vous voyez sur mes photos depuis des mois. Je leur ai dit qu'on savait faire la fête, mais ils ne se doutent pas à quel point... Alors je compte sur vous pour les traumatiser ben comme faut!
À part ça, ça va
vous? Déjà cinq semaines que je vous ai écrit, comme le temps file...
Quand on s'est laissé la dernière fois, j'allais courir une course de 16 km en
montagne, gagner et recevoir un trophée de la princesse de Thaïlande. Disons
que... Ça ne s'est pas passé comme prévu? On s'est perdu, Bird et moi, au
milieu de la nuit, en route pour la course, et nous sommes arrivés sur la ligne
de départ deux petites minutes avant le signal. Et c'est complètement à froid,
avec une quantité industrielle de yogourt non digérée dans l'estomac (mon
erreur!) que j'ai entrepris l'ascension d'un Mont-Royal, à 4h30 du matin. Pas
fort! J'ai terminé en 1h13, à 7 minutes du gagnant. Pas mal? Oui
mais, on remettait 5 prix.
Et j'ai fini 6e.
Nous sommes allés
flasher nos médailles pas loin de là, à la chute Sarika, et j'ai noyé ma peine
dans l'eau glacée.
La semaine
suivante, un nouveau défi nous attendait : deux courses dans la même
journée! D'abord à 6h am, le Dynasty Run, un 10,5 km au pont Rama VIII,
une course très populaire avec une solide compétition, puis immédiatement
après, un « marathon vertical », au Banyan Tree Hotel, avec
l'ascension de 61 étages.
Résultats? 5
prix sont remis au 10,5 km et j'arrive... encore 6e, maudit tab' !! Avec
un pas pire temps de 45 minutes qui m'aurait donné la victoire ailleurs, mais
ce matin-là, ça galopait devant. Et pis là, Bird et moi, on ne niaise pas et on
se précipite en tuk-tuk au centre-ville pour faire l'expérience du
« vertical ». Si j'avais pas tant à vous écrire ce soir, je vous
parlerais de l'ambiance géniale au Banyan, du feeling un peu euphorique de
participer à une seconde épreuve le même matin, de l'excitation au pied des
marches...
En bref :
9,28min, 38e place au total sur 458, et 9e de ma catégorie.
J'ai peut-être pas
gagné mais... Maudite belle façon de commencer une journée !
Trouvée sur le
Web, une photo du départ du Dynasty, on joue à Où est Charlie!
Indice : je suis dans un triangle, entre un gars en orange, un autre en
blanc et un en bleu. Je suis en noir. Bonne chance.
Puis, parce que
c'est pas fini, la semaine suivante, nous sommes passés à l'Histoire...

À l'arrivée j'ai
eu un choc... C'est pas moi, mais c'est la course qui s'était trompé !
FUCK ! J'aurais dû être TOP TEN! Pourquoi j'ai joggé, espèce de
clown?!
Un ordinaire 2h23,
une 13e place chez les p'tits-vieux, mais quand même une pas pire 117e place
sur 5641 participants.
Je ne comprends
toujours pas pourquoi je souris sur cette photo du Web, alors que je m'apprête
à traverser le fil d'arrivée... Sans doute de l'ironie ?
Donc, on est parti
toute la famille au nord-est, dans le « Isan » pour ceux qui
connaissent, et on a brossé pendant 3 jours. Au mariage (un autre chapitre gaspillé!),
pour le fun je me suis déguisé en Mononc' thrash avec de l'eau dans la cave,
mais faut pas leur dire, ils pensaient que je m'étais habillé chic.
1,9 km de nage, 90
km de vélo, et 21km de course.
Mon premier
demi-Ironman.
Une autre
expérience extraordinaire, que je devrai vivre seul parce que Bird n'a pas le
droit de participer à quelconque activité dangereuse à 7 jours de la date de
son mariage, avant et après, selon la tradition Thaïlandaise... Et un autre
chapitre que je n'aurai pas le temps d'écrire, sinon juste pour vous dire que
d'arriver là, sans expérience et à 50 ans, c'est intimidant en sacramant. J'ai
fait des cauchemars pendant les trois nuits précédentes! Je me noyais, je
perdais mon dossard, je ne trouvais plus mes espadrilles...
Mais une fois
dedans, c'est transcendant ; et l'épreuve tant crainte devient une
aventure dont on se sent fier. On se bat d'abord contre une mer agitée, puis en
route, sur le vélo, on accumule les belles rencontres avec d'autres athlètes
qui souffrent autant, et qui s'encouragent en riant ; on s'enivrent des
cris des badauds, et des foules d'étudiants, regroupés devant les écoles, qui
hurlent au passage le nom du pays qui apparaît sur votre dossard ; puis,
on se réjouit au terme de pentes raides qu'on n'aurait jamais cru pouvoir
grimper, et on se gonfle de courage au bout de descentes à des vitesses
vertigineuses ; et finalement, on se bute à des murs, physiques et
mentaux, qu'on finit par vaincre, parce que... C'est ça l'idée, non ?
Ne jamais
abandonner !
Pendant 7 heures 9
minutes.
Tout à fond. À 38
degrés Celsius, sous un soleil de plomb.
Comme j'étais
seul, je n'ai qu'un selfie après la course, mais il y a un lien de photos
prises par Finisher pix …
Remarquez la
différence entre mon corps à la sortie de l'eau, et à l'arrivée... j'ai du
perdre au moins 3 kilos !!!
C'était la course
la plus difficile de ma vie et, même si je l'ai finie, honnêtement j'étais déçu
par ma performance... Je ne m'étais pas bien préparé. Faut dire que j'ai été
complètement écrasé par la chaleur quand j'ai commencé à courir à 11h15, sur un
piste ennuyante à mort en plein soleil, après un 90 km à vélo excitant au
boutte en montagne. Mais, mentalement, j'aurais pu être plus fort. Et comme je
suis un peu pas mal lent à la nage et au vélo comparé aux pros, je comptais sur
ma « force », la course, pour finir dans un temps respectable, c-à-d
autour de 6 heures... Sauf que, quand j'ai enfilé mes running shoes et que j'ai
commencé à courir, j'ai su immédiatement que je m'étais trompé à l'entrainement,
dans les semaines précédentes, en n'insistant pas assez sur le vélo, et trop
sur les 175 bières.
Je courais sur des
jambes de bois. Mes pieds ne décollaient pas de l'asphalte.
Résultat, un 21km
en 2h30. Un résultat de merde, quand on pense que mon meilleur temps cette
année était de 1h30. Sauf que, dans les circonstances, alors que j'étais brûlé,
physiquement, et que je luttais à chaque
pas pour aller de l'avant, c'est sans doute aussi la plus belle course de ma
vie.

Mon texte s'étire,
je sais, mais c'est presque la fin! Et y'a un punch ! Parce que la semaine
dernière, dimanche le 6 décembre, et c'est là qu'on est rendu, se tenait le
marathon de Ayutthaya. Pour ceux qui l'ignorent, Ayutthaya est une très jolie
ville historique à une centaine de kilomètres de Bangkok, à 50 km d'où je vis.
Et la veille de la course, le samedi, Bird et moi on devait aller y chercher
nos dossards et nos t-shirts. Alors on part à vélo, pour la gare, avec
l'intention de mettre nos vélos sur le train, jusqu'à Ayutthaya, puis de
tranquillement récupérer nos trucs à l'hôtel de ville de Ayutthaya, d'où
s'effectue le départ, puis de rentrer avec le prochain train.
Ha!
Le train de midi
dans lequel on voulait voyager était un train de « passager », sans
possibilité de transport de vélos.
Pardon? On
peut prendre le métro à toute heure en plein centre-ville, et le BTS (le métro
électrique), avec un vélo, et c'est pas possible de prendre un train (pourri,
entre vous et moi, mais tellement agréable) à travers le pays, avec un
vélo?
Bird était
furieux. Il allait avoir recours à la manière thaïlandaise.
-Ok! How
much? 100 bahts? 200 bahts?
Le mec au comptoir
était sans doute tenté mais la décision ne venait pas de lui, il était un
sous-fifre sans aucun pouvoir de corruption, et il n'avait aucune envie de
contester l'autorité.
-Sorry, not
possible.
Comme je venais de
subir une crevaison en chemin pour la gare (ma 8e de l'année) et que pendant
tout l'argument, j'étais en train de retirer ma chambre à air et la changer, je
me foutais un peu de ce qui se passait avec le train, et entre Bird et le
guichetier.
Mais quand j'ai vu
l'air choqué de mon ami …
-Let's go!
Grab your bike!
Je n'étais pas
vraiment d'accord.
-Bird, tu veux
vraiment y aller à vélo, maintenant, à midi, pour une randonnée de 50 km, en
plein soleil, à la veille de la course, qui commencera demain à 5h30 am ?
-Go ! Let's
go by bike !
Bird était
déterminé. Ok ! j'ai dit. Quand je suis en Thaïlande, je ne m'obstine pas
avec les Thaïlandais. Alors nous sommes partis. Face à un violent vent du nord,
et avec zéro plaisir sportif. Une grosse douleur inutile sur 52 km.
Quand on a récupéré
nos numéros, en fin d'après-midi, on était cuit. Et le lendemain matin, on
courait un demi-marathon à cinq heures et demi.
J'étais inquiet,
parce qu'alors que je venais de vivre un gros mois de frustrations, de ratés,
de 6e places, je voulais secrètement beaucoup la gagner, la course de
Ayutthaya... Pas une deuxième place, non! La victoire! Et je savais,
dans mon for intérieur, que je pouvais gagner... C'est un feeling difficile à
expliquer, mais, la semaine précédente, comme j'avais poussé la machine à fond
pendant 7 heures, et que là, maintenant, j'étais confronté à une petite heure
et demi, je me sentais Superman. Ça fa que, au signal, je suis parti juste sur
une gosse, et pendant 21 km avec le même Thaï qui me collait au cul, j'ai jamais
arrêté, j'ai rien bu, et à chaque foulée je me suis battu.
Et j'ai gagné.
Une ostie de patente laide brune.
On se voit à
Noël? Allez, bonne journée les coucous! Et merci René!
Bruno xxxx